Et voilà enfin mon premier concert de l'année, et la grande classe c'est que c'était un festi. Bon d'accord un festi dans un zénith c'est déjà moins un festi mais si je dis que c'est dans un zénith orange, je suis sûre que de suite, ça vous épate !
Donc ce samedi 18 avril, nous sommes allées au festival réputé de Strasbourg des Artefacts.
A l'affiche : Daniel Darc, Aaron, Renan Luce, Dionysos, Grand Corps Malade, Cali.
L'après-midi a donc commencé en douceur avec un Daniel Darc (que je ne connaissais pas jusque là) assez imprévisible, pour ne pas dire limite pour un samedi à 14h mais ses musiciens étaient doués, heureusement !
Aaron a pris la relève, bonne surprise : un groupe modeste, généreux, dynamique. Le chanteur a une sorte de danse bien à lui, je n'ai pas encore bien compris mais j'avais jamais vu ça. Je rajouterais juste qu'Aaron est loin du cliché de pseudo pop pour minettes ("Lily").
Renan Luce était très attendu : après une entrée assez timide et des traits assez tendus, il a su ré-interpréter le "je suis un voyou" de Brassens assez dignement et a su se lâcher sur scène pour donner une bonne ambiance et de jolis moments dont le fameux "Repenti".
Et là, c'est une tornade qui entre en scène : Dionysos déchaîne tout et c'est un branle-bas de combat pendant une heure. Pendant cette heure-là, plus rien ni personne n'existe sauf ce petit être qui gesticule, saute dans tous les sens, slame, hurle et nous invite dans son monde très à part avec des sorcières, des hamsters répondant au nom de cunilingus, des fées, des hommes qui pondent des oeufs... Une richesse extrême, un bouffée d'air pur.... L'ouragan Dionysos. Grand plus : la présence d'Olivia Ruiz, acclamée, pour son duo.
La surprise de la soirée se partage entre Dionysos et Grand Corps Malade : ayant déjà essayé d'écouter certaines de ses chansons, je me pensais imperméable au Slam. Pour le moment je suis encore sous le choc mais ce chanteur m'a touchée, m'a émue. Il sait trouver les mots justes et m'a permis de réaliser des choses... Etrange ce que cela procure, à voir !
La petite déception de la soirée c'est Cali. Habituée à 2 concerts fabuleux lors de sa précédente tournée, je dois reconnaître qu'il a été un peu mou ce soir... Bon il est vrai qu'il clôturait la soirée et qu'il passait apres l'énergie dionysiaque. Etant habitué à jouer sur le même registre, il aurait été dommage de tomber dans la parodie mais il a manqué de vigueur. Ses réadaptations ont été plus rock et moins festives que d'habitude et je n'ai pas été aussi sensible à son dernier album qu'aux précédents..
Malgré ce tout petit bémol, une après-midi et une soirée excellentes... vivement les autres festis :)
